L’ESCALADE DES BARREAUX
Le mouvement des avocats contre la réforme de leur régime de retraite prend de plus en plus l’allure d’un sabotage du cours de la justice, dont les justiciables sont les premiers à faire les frais.
« LAPIDAIRE » OU… « LAPIDANTE» ?!
Les indignes et irresponsables propos de Mme Belloubet, assimilant la critique d’une religion –serait-elle grossièrement exprimée par une jeune mineure qui a peut-être encore des choses à apprendre dans le domaine de la sociabilité-, à une atteinte à la liberté de conscience –dans l’ignorance crasse ou dans le plus parfait mépris d’une jurisprudence constante des tribunaux français comme européens, et, en prime, à l’instar de M. Macron récemment, en s’immisçant dans le cours d’une affaire de justice-, ont été à peu près unanimement condamnés ; à l’exception, évidemment, des fanatiques dont elle légitime ainsi la revendication en faveur de l’instauration d’un délit de blasphème dans notre pays, et qui, aujourd’hui, menacent très directement la vie de cette adolescente, qu’ils lapident sur les réseaux sociaux -alors que l’on sait, s’il y en avait besoin, notamment depuis l’attentat contre « Charlie Hebdo », où peut conduire leur haine de la liberté d’expression des autres…
Les précautions verbales de M. Macron, qui relèvent de la prétérition, ne peuvent tromper personne : en s’exprimant (et qui plus est, en terre étrangère, au mépris du plus élémentaire sens national) sur une affaire de justice en cours pour dénigrer -implicitement mais sans la moindre équivoque-, la décision d’une juridiction, le Président de la République foule aux pieds la séparation des pouvoirs et trahit son devoir constitutionnel de garant de l’indépendance de l’autorité judiciaire –en même temps qu’il étale sa méconnaissance crasse des règles et logiques juridiques.