Au moment où le Premier ministre et le Président de la République s’apprêtent à choisir un nouveau titulaire pour le poste, l’A.P.M. exprime le souhait d’une nomination moins incongrue, soit :
1°) Celle d’un responsable qui aura su montrer, dans sa carrière, un minimum d’intérêt pour les problèmes de la justice, et, capable d’avoir un minimum de réflexion personnelle à leur sujet, sans être la marionnette des groupes de pression professionnels, réseaux d’influence et clans de toutes sortes…
2°) Celle d’un homme d’Etat suffisamment détaché des logiques politiciennes, plus soucieux des réponses qu’il peut apporter aux maux de ses services que des postures médiatiques de circonstance propres à servir sa carrière, et, qui puisse se consacrer pleinement à sa mission plutôt qu’aux jeux partisans…
3°) Celle d’un ministre qui soit conscient qu’en tant que garde des sceaux, il n’est pas un membre du Gouvernement comme les autres, et, a un devoir d’exemplarité personnelle –à plus forte raison dès lors qu’il aura pour mission de redonner aux citoyens « confiance dans la vie démocratique » : la confiance des citoyens dans leur justice, elle, ne s’accommode pas du soupçon sur celui qui en a la charge au sein des pouvoirs publics.