12 juin

POLICE : L’INSURRECTION DU MEPRIS

Aucun soldat n’accepterait de monter au front pour s’y faire tuer sous les ordres de généraux antimilitaristes, de cœur avec l’adversaire, qui afficheraient leur mépris pour le sacrifice de leurs hommes et s’appliqueraient à les désarmer…

C’est, mutatis mutandis, la position dans laquelle se trouvent aujourd’hui les membres des forces de l’ordre, avec un ministre qui, cédant sans coup férir à la pression de milieux militants avec qui il avait une évidente connivence idéologique, s’est empressé de faire sa soumission en donnant des gages aux furieux, xénophobes antifrançais et racistes anti- blancs, qui veulent mettre la France à genoux ; sur le dos –ou plutôt, en l’occurrence, en tirant dans le dos !-, des troupes dont il a la responsabilité tant du moral que de l’efficacité.

C’est ainsi que, proférant cette « énormité » -qui ne paraît pas « émouvoir » sa collègue, le professeur de droit Belloubet, présentement garde des sceaux-, que l’ « émotion » dispense de respecter la loi, il a cautionné par-là des manifestations illégales, et, encouragé à la violation des lois de la République –chacun pouvant désormais, à tout bout de champ, revendiquer son « émotion » légitime pour s’en affranchir…

C’est ainsi, qu’en prévoyant une suspension immédiate pour tout agent faisant l’objet d’un « soupçon avéré » (sic !) de racisme, et, en annonçant une réforme de l’inspection générale de la Police nationale –ce qui est accréditer, sans le moindre motif mais, pour complaire aux agitateurs, l’idée qu’elle aurait démérité-, il a apporté de l’eau au moulin de ceux qui accusent la Police de « racisme systémique » et de laxisme à cet égard –quand la Police est sans doute le corps de l’Etat le plus contrôlé et sanctionné ! En déstabilisant des personnels, désormais à la merci de n’importe quelle dénonciation, serait-elle de la plus mauvaise foi, qu’elle soit inspirée par des motifs idéologiques –combattre l’Etat à travers ses représentants-, ou, qu’elle s’inscrive dans une stratégie de torpillage des enquêtes –du pain bénit pour certaines catégories de malfrats et leurs défenseurs, qui ne manqueront pas d’y recourir de manière systématique… ; cette innovation « juridique », porte ouverte au sabotage du travail judiciaire, ne semble pas plus troubler la ministre à la justice…

C’est ainsi, enfin, qu’en décidant, sans la moindre concertation ni, manifestement, réflexion un tant soit peu approfondie, de priver les agents d’une très classique et efficace technique d’immobilisation, la clé cervicale (qui, ô paradoxe, n’était même pas évoquée dans les polémiques présentes –mais il fallait, à tout prix, donner un os à ronger aux groupes de pression …), il complique considérablement les interpellations, au risque… d’une plus grande violence ! (il faut croire que, place Beauvau, il n’y a pas que le doit qui doive céder devant l’ « émotion », mais aussi la simple logique…).

Dans ces conditions, on peut comprendre la vive réaction des personnels en cause, ainsi « menottés », psychologiquement et pratiquement, par leur ministre : ce n’est que l’insurrection de leur mépris à l’égard d’un chef disqualifié qui les méprise lui-même, eux et leur métier.

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