13 août

Rejet du projet de loi Taubira : Une absolue nécessité.

La note que vient d’envoyer le Ministre de l’Intérieur au Président de la République et la réponse que la Garde des Sceaux vient également d’adresser au Chef de l’Etat démontrent, non seulement un désaccord violent entre les ministres mais surtout des divergences profondes quant à la lutte contre la délinquance dans notre Pays.

Quand les deux piliers de l’Etat chargés de cette sécurité divergent à ce point et de cette façon et n’ont d’autre recours que de s’adresser au Chef de l’Etat, on ne peut qu’être très inquiet quant à la sécurité future de nos concitoyens.

 Le Président est au pied du mur, grâce à son Ministre de l’Intérieur.

Même s’il n’aime pas cela, il doit trancher.

Les Français attendent sa décision.

 Il doit trancher entre l’idéologie d’une Ministre de la Justice qui pense que la prison crée la récidive, que le délinquant est surtout la victime de la société, que les peines planchers ont rempli les prisons, que la probation est la panacée et la vision réaliste d’un Ministre de l’intérieur confronté à une délinquance qui explose.

 Le Président ne peut reporter sa décision car ce sont les victimes de demain qui seront alors en droit de lui demander des comptes

 Le projet de loi de Madame Taubira est mortifère pour la sécurité de nos concitoyens.

L’association professionnelle des magistrats demande solennellement au Président de la République de l’abandonner.

 L’association professionnelle des magistrats a des solutions partagées par tous les magistrats, policiers et gendarmes de terrain qui découlent d’une politique pénale visant à :

<S’attaquer fermement aux récidivistes et multiréitérants

CCombattre vigoureusement les trafics de stupéfiants

AAnéantir les réseaux internationaux de délinquance agissant sur notre sol.

  1.      Quand tout a échoué, la prison reste la peine la plus dissuasive et, si elle ne l’est plus avec les plus chevronnés, c’est parce qu’elle n’est pas assez utilisée avec eux.

La Justice doit arrêter de ne faire peur qu’aux gens honnêtes.

Quant à la surpopulation pénale, il suffit d’appliquer la loi du 27 mars 2012 qui prévoyait notamment un vaste programme de construction et de restauration d’établissements pénitentiaires.

Loi votée, promulguée et…bloquée par l’actuelle Garde des Sceaux.

 Et que les Français sachent qu’en Angleterre, Espagne, Allemagne et dans de nombreux autres pays de l’Union Européenne, on incarcère bien plus qu’en France.

 Monsieur le Président, vous devez abandonner ce projet de loi de votre Ministre le Justice. Ecoutez la voix de la raison partagée par une majorité de nos concitoyens, à commencer par votre Ministre de l’Intérieur !

13 août 2013,

Jean-Paul GARRAUD
Président de l’Association professionnelle des magistrats

Ancien Député

Lu 3017 fois Dernière modification le mercredi, 14 août 2013 13:49