Or, on ne peut manquer à cet égard d’être perplexe et inquiet devant certaines des perspectives que peut ouvrir ce scrutin.
Non point en raison de la présence, parmi les candidats, d’un hurluberlu qui fait campagne pour... le désarmement des policiers (on veut croire qu’il restera dans sa marginalité), mais, parce qu’un autre –à qui les augures donnent des chances sérieuses-, s’est manifesté, au-delà des postures électorales de circonstance, par un comportement qui trahit un très préoccupant déficit de crédibilité à cet égard, en étant capable, pour complaire aux responsables d’une puissance étrangère et peu amicale envers la France, et, en leur présence, de renier l’histoire de son pays, et, pire, l’insulter, au mépris tant de la vérité des faits que de la plus élémentaire connaissance du droit : or, s’agissant du thème particulièrement sensible, dans certains milieux, de la colonisation, c’était là, en dehors même de l’indignité morale et civique du propos, cautionner et alimenter des discours de haine envers la France que ce thème cristallise et qui sont l’un des humus nourriciers de la radicalisation islamiste, autant qu’un prétexte facile au prosélytisme de cette dernière auprès d’esprits faibles ou mal informés. Irresponsable comportement, qui trahit un esprit de démission, s’inscrivant dans une vraie logique « munichoise » et qui devrait, de ce fait, disqualifier son auteur (qui vient encore de confirmer qu’il ne reniait rien de sa pensée), pour l’accession à une telle responsabilité de chef de guerre. Est-ce vraiment là le signal que notre peuple veut aujourd’hui adresser à ses agresseurs ?