On ne sait pas si M. Dupond Moretti imposera bientôt le passe sanitaire pour pouvoir être incarcéré, mais, d’ores et déjà, on peut constater qu’il peut permettre de sortir de prison plus rapidement !
C’est ainsi qu’au centre pénitentiaire de Baie-Mahault, en Guadeloupe, on incite très officiellement les détenus à se faire vacciner, en leur assurant qu’il en sera « tenu compte » pour l’octroi de diverses mesures de faveur permettant leur libération anticipée...
A proprement parler « tenir compte » n’est pas la promesse que la vaccination entraînera automatiquement le bénéfice de cet avantage, mais, cela ne peut pas être compris autrement par les détenus à qui on s’adresse, et, si cette promesse implicite n'est pas tenue, il faudra s’attendre à de violentes réactions...
Les autorités judiciaires, seules compétentes pour attribuer ces faveurs, ont-elles seulement donné leur aval à cette « carotte » ? Et, de quel droit rajouter ainsi, en pratique, une condition qui n’existe pas dans les textes pour l’octroi de ces mesures ? Au mépris de l’égalité entre les justiciables.
S’agit-il, avec cet indigne chantage à la vaccination, d’une seule pratique ultramarine ou, de l’application d’une discrète consigne générale du ministre de la justice ? Les Français ont le droit de savoir!