UN MINISTRE PLUS BLANC QUE BLANC
« Responsable mais pas coupable » : c’est un peu ce que vient de décider la Cour de Justice de la République à l’égard du prévenu Dupond-Moretti.
Elle retient, en effet, que l’élément matériel de l’infraction de prise illégale ,d’intérêt était bien établi -et il eût été bien difficile de faire un autre constat après des débats accablants à cet égard !-, mais qu’il manque l’élément intentionnel.
Le ministre de la justice, M. Dupond-Moretti, donne décidément, à l’occasion de sa comparution devant la Cour de justice de la République, une bien piètre et triste image de sa personne -et, à travers elle, de la fonction qu’il a l’honneur d’occuper.
On assiste, depuis le décès d’un jeune délinquant -coutumier, semble-t-il, des refus d’obtempérer, entre autres méfaits-, au déchaînement d’une véritable hystérie anti-policière dans certains milieux, complaisamment relayée par certains organes d’information et cautionnée par l’attitude et les propos indignes autant qu’ irresponsables d’une partie de la classe politique et des plus hautes autorités de l’Etat -jusqu’à l’Assemblée nationale, qui aura cru ainsi devoir rendre au défunt un hommage exceptionnel que bien des victimes du crime, policiers, gendarmes et autres citoyens, eussent amplement mérité aussi…