Alors que, de jour en jour, s'accumulent les révélations sur les mensonges, tricheries et faux qui auront permis à une famille en situation irrégulière de demeurer sur le sol français et jouir de tous les avantages d'un statut si généreux –illustration jusqu'à la caricature des dérives du droit d'asile-, l'attitude des pouvoirs publics dans ce que l'on se refuse à appeler « l'affaire Léonarda » -pour ne pas ajouter au ridicule et à la honte qu'ils jettent sur notre pays en se mettant en transes pour cette collégienne et le cas, aussi minuscule qu'indéfendable, dont elle est l'aberrante héroïne-, ne peut que consterner ceux qui ont le moindre souci de l'honneur national, de la dignité des fonctions gouvernementales, et, du respect de l'Etat de Droit :
Il est INDIGNE, pour le plus haut représentant de la République, de s'abaisser ainsi à « dérouler le tapis rouge » sous les pas d'une mineure dont toutes les autorités compétentes, en exécution des lois en vigueur, ont constaté que la présence en France était illégale et indésirable, et, par là, de les désavouer -et, en somme, de leur faire grief d'avoir tout simplement fait le travail que la loi –dont l'application n'est pas liée aux états d'âme des majorités de circonstance-, leur commandait.
Il est INACCEPTABLE, pour celui qui occupe la magistrature suprême et incarne la parole de la France, d'accréditer ainsi l'idée que la loi ne serait que « chiffon de papier », que l'on peut ignorer ou bafouer au gré de l'intérêt que des lobbies –par compassion dévoyée ou extrémisme idéologique- peuvent porter à tel ou tel cas, au mépris de l'égalité entre tous les sujets de droit ; outre, de ce fait, le très éloquent et désastreux signal (« la malhonnêteté paye » !) envoyé ainsi à tous ceux qui tentent de contourner les règles sur l'entrée et le séjour des étrangers.
Il est IRRESPONSABLE, pour ceux qui ont la mission de faire respecter l'ordre public et veiller à l'application de la loi, de prétendre « sanctuariser » le milieu scolaire, comme s'il devait être plus ou moins une zone de non-droit ; alors que la jeunesse, excusable d'un « manque de discernement » lié à l'immaturité, a, plus encore que toute autre catégorie de la population, besoin d'être sensibilisée au respect des règles de la vie en société et d'en avoir, le cas échéant, l'exemple concret sous les yeux, sans tartufferie ni pudibonderie déplacée.
Venant après le projet de Mme TAUBIRA de dévitaliser la répression pénale, ou, la velléité de Mme TOURAINE de créer des « salles de shoot », parmi bien d'autres signaux du même genre, cette affaire montre, une fois de plus, la difficulté, pour l'actuelle majorité politique, d'assumer pleinement toutes les responsabilités de la sécurité publique, entravée qu'elle est par des réticences idéologiques intimes et le poids de groupes de pression qui méprisent les sentiments profonds de notre peuple ..
21 octobre 2013,
Pour le bureau de la nouvelle APM
Jean-Paul GARRAUD
Président de l'APM