« Un ministre doit quitter le gouvernement lorsqu’il est mis en examen » avait déclaré le candidat E. Macron en 2017. Force est de constater que cet engagement, comme les précédents, ne sera pas respecté.
En effet, bien que mis en examen pour prise illégale d’intérêts, le ministre de la Justice, E. Dupond-Moretti, ne démissionnera pas et ne sera pas non plus invité à le faire.
Si le citoyen Dupond-Moretti n’est pas au-dessus des lois, le Garde des Sceaux est manifestement, avec le soutien du Président de la République, au-dessus des valeurs morales et des questions éthiques que tous membres du gouvernement devraient absolument respecter.
A l’inverse de F. Bayrou qui avait démissionné de son poste de Ministre de la Justice bien avant sa mise en examen, l'actuel Ministre va certainement rester en place malgré celle-ci avec la bénédiction du Président de la République.
Du jamais vu.
Le nouveau monde de Macron est donc à géométrie très variable.
Des questions se posent sur ce soutien inconditionnel du Président à son Ministre. Un Ministre déjà en décalage complet avec les nécessités d'une véritable politique pénale protégeant nos compatriotes. M. Dupond-Moretti devrait tirer les leçons de ce désastre tant fonctionnel que personnel et démissionner de sa propre initiative. Mais il ne fera pas et s'accrochera à son portefeuille ministériel. Ce portefeuille là, il ne l'oubliera pas.
Décidément, la Justice est bien mal défendue par cet avocat qui préfère libérer des prisonniers et rapatrier des djihadistes plutôt que d'être un exemple en matière d'éthique et d'autorité morale indispensables aux hautes fonctions de Ministre de la Justice.
Jean-Paul Garraud
Président de l'APM