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SILENCE, ON VIRE !

Toutes les dénégations de la Chancellerie n’y pourront rien : pour tous ceux qui connaissent l’actuel procureur général de Paris, François FALLETTI –professionnel discret et modeste, qui n’a jamais été porté sur les coups d’éclat ou le scandale médiatique-, la version qu’il donne de son entretien au cabinet de Mme TAUBIRA est bien conforme à la réalité des faits, et, il est évident qu’il y a eu pression pour obtenir son départ volontaire du poste qu’il occupe –sans doute jugé politiquement stratégique, alors que (pure coïncidence ?) la ministre est mise en cause dans une affaire suivie, justement, à Paris.

Ramener une telle convocation à un banal entretien de routine sur la carrière d’un magistrat qui ne serait pas très éloigné de la retraite –comme voudrait le faire accroire le Gouvernement-, fait s’esclaffer tous les familiers du monde judiciaire, tant c’est « énorme » et franchement ridicule ; c’est ajouter au scandale.

En faisant recevoir l’intéressé par ses collaborateurs pour faire le « sale boulot », et, en se défaussant ainsi piteusement lorsque l’affaire est rendue publique, Mme TAUBIRA aura montré aussi peu d’élégance que de courage, à l’égard de quelqu’un qui est, tout de même, à la tête du plus grand parquet général de France.

S’il n’y a pas –et, ne doit pas y avoir-, d’inamovibilité dans les fonctions du parquet, il est détestable de voir le Gouvernement tenter de renouer ainsi avec ce que M. ROCARD avait appelé les « mauvaises moeurs »… avant d’en donner lui-même l’illustration avec le brutal limogeage (et, une quasi-rétrogradation de fait) du procureur général de Paris de l’époque, M. Yves MONNET.

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