img01

LE NOUVEAU MYSTERE DE LA GRANDE PYRAMIDE : EN MARCHE VERS LE GRAND DECLASSEMENT…

La Chancellerie médite une réforme d’ampleur de la pyramide judiciaire, qui semble devoir se traduire par un double mouvement :

- D’une part, l’élévation au « troisième grade » d’un peu plus de 300 postes, qui, pour plus des 2/3, seraient des postes de chefs de juridiction, « petites » et « moyennes » ;

- D’autre part, en contrepartie (on appelle cela « déshabiller Pierre pour habiller Paul »…), le déclassement de postes de présidents de chambre et d’avocats généraux de cours d’appel…

C’est une régression : pour beaucoup de collègues, ces postes hors hiérarchie sont le couronnement de leur carrière et la juste sanction d’une expérience et d’une compétence, particulièrement précieuses au niveau d’une cour d’appel, tant pour corriger, s’il y a lieu, les décisions prises au premier degré que pour former ceux qui les assistent dans cette tâche et assureront leur relève.

C’est dévalorisant pour ceux qui exercent aujourd’hui ces fonctions ; et moins motivant pour ceux qui pouvaient aspirer à les exercer.

C’est contraire aussi à la parité entre les collègues hommes et femmes car les femmes sont plus nombreuses à aspirer aux fonctions hors hiérarchie de la cour d’appel, plutôt que d’être cheffe de juridiction qui traduit souvent un nomadisme judiciaire contraire à la vie familiale.

Une fois encore, la Chancellerie aime récompenser ceux qui se punissent en changeant régulièrement de lieu d’affectation et faisant de ce critère qui n’est pas un critère de compétence, l’axe premier de la promotion plutôt que de rechercher les talents du Droit.

De toute évidence, ce choix a été dicté par le contexte de pénurie budgétaire ; c’est un précédent inquiétant, car cet expédient de circonstance fait craindre, eu égard à l’inflation des besoins, qu’il n’en annonce d’autres dans l’avenir…

Il y a environ un quart de siècle, le blocage des carrières avait trouvé une solution dans un repyramidage d’envergure de nombreux postes, créant ainsi des possibilités d’avancement pour ceux qui, jusque-là, étaient contraints de piétiner : en revenant en partie sur ce progrès, avec ce dépyramidage, on donne, un signal très négatif au corps judiciaire, alors que se manifeste une certaine désaffection pour la fonction.

La consultation de la Chancellerie se poursuit jusqu’en avril prochain et l’APM restera vigilante à défendre les intérêts du corps judiciaire.

Dernières publications

Adhérez à l'APM

RGPD

Paramétrages de cookies

×

Cookies fonctionnels

Ce site utilise des cookies pour assurer son bon fonctionnement et ne peuvent pas être désactivés de nos systèmes. Nous ne les utilisons pas à des fins publicitaires. Si ces cookies sont bloqués, certaines parties du site ne pourront pas fonctionner.

Mesure d"'"audience

Ce site utilise des cookies de mesure et d’analyse d’audience, tels que Google Analytics et Google Ads, afin d’évaluer et d’améliorer notre site internet.

Contenus interactifs

Ce site utilise des composants tiers, tels que NotAllowedScript67ea7224badf3ReCAPTCHA, Google NotAllowedScript67ea7224bac60Maps, MailChimp ou Calameo, qui peuvent déposer des cookies sur votre machine. Si vous décider de bloquer un composant, le contenu ne s’affichera pas

Réseaux sociaux/Vidéos

Des plug-ins de réseaux sociaux et de vidéos, qui exploitent des cookies, sont présents sur ce site web. Ils permettent d’améliorer la convivialité et la promotion du site grâce à différentes interactions sociales.

Session

Veuillez vous connecter pour voir vos activités "!"

Autres cookies

Ce site web utilise un certain nombre de cookies pour gérer, par exemple, les sessions utilisateurs.

Please publish modules in offcanvas position.