Un président en fin de mandat, et, au dernier degré du discrédit personnel, qui, dans un ouvrage paru récemment, avait, au mépris de ses devoirs constitutionnels, manifesté son aversion pour les magistrats, a cru devoir faire ce bras d'honneur aux deux cours d'assises qui avaient condamné Mme Sauvage, comme aux deux juridictions de l'application des peines qui avaient jugé une libération anticipée injustifiée : il rejoint ainsi son prédécesseur Mitterrand - qui avait, sans vergogne, grâcié des clients de son garde des sceaux Badinter - dont une richissime trafiquante de drogue !-, dans le dévoiement de cette prérogative. Cette capitulation honteuse sous la pression d'une partie de l'opinion publique, mal informée et sans esprit critique, signe une nouvelle fois l'avilissementt de la fonction présidentielle dans notre pays -tandis que la consternante jobardise de divers responsables politiques à l'égard de cette meurtrière qui a cherché à gagner devant les médias la cause qu'elle avait perdue devant ceux, jurés populaires aussi bien que magistrats professionnels, qui ont mission de rendre la justice au nom de notre peuple, oblige à s'interroger sur leur sens des responsabilités : de la part de Hollande comme de tous, c' est un affligeant et très délétère signal envoyé à la société.