img01

L’Armée, ultima ratio pour la délinquance des jeunes ?

C’est une idée qui revient régulièrement : faire appel aux militaires pour prendre en charge les jeunes délinquants.

« Je souhaite […] un partenariat justice-armée pour certains mineurs, pour certains jeunes majeurs », avait déclaré M. Dupond-Moretti, sur BFM TV, en octobre dernier ; il assurait plus récemment travailler avec Florence Parly sur la question mais disait que son application « est techniquement un peu compliquée »

Une certaine presse a cru bon d’ironiser sur le désaveu, pour la Chancellerie, que constitue l’arrêt rendu le 20 octobre dernier par la Chambre criminelle de la Cour de Cassation, par lequel la Cour, jugeant « plus sévère » l’abaissement du seuil d’ « aménagement » des peines d’emprisonnement de deux ans à un an, décide qu’il faut, pour l’application dans le temps de cette (heureuse) disposition, se référer à la seule date des faits commis ; ce qui a pour conséquence de différer l’application effective de la réforme pour n’y soumettre que ceux qui auront été condamnés pour des faits commis après son entrée en vigueur, et, continuer –même pour longtemps-, à faire bénéficier du régime plus favorable ceux condamnés pour des infractions commises avant cette date, qu’ils soient ou non ex-Premiers ministres…

                Des trois courts paragraphes consacrés à la justice, sur douze pages, dans la déclaration de politique générale du nouveau Premier ministre –contrastant, par cette modestie, avec le bruit tonitruant fait, dans les médias, autour de la nomination du nouveau ministre de la justice…-, on ne retiendra guère, concrètement –à côté de la rituelle évocation d’évidences consensuelles et creuses comme l’ « indépendance », « le respect du contradictoire et de la présomption d’innocence », une justice « accessible, compréhensible et efficace » etc. etc. qu’on retrouve sempiternellement dans tous les discours de chefs du Gouvernement ou de garde des sceaux-, que :

Ferdinand LOP avait inscrit à son programme électoral « l’extinction du paupérisme après 10h. du soir ». Le Sénat semble lui emboîte le pas, puisqu’il vient, en somme, de décréter l’extinction du terrorisme le 21 décembre 2021 à minuit…

Adhérez à l'APM

Please publish modules in offcanvas position.