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Face à la crise de confiance majeure envers les responsables des affaires publiques, latente de plus longue date, que traduisent les alertes lancées par des militaires devant la désagrégation du lien national et les menaces de confrontation civile qu’elle porte, comme la lassitude et l’exaspération des forces de l’ordre devant les violences dont leurs membres sont victimes, avec le sentiment, bien souvent, de la vanité de leurs efforts pour mettre hors d’état de nuire les ennemis de notre société, les réponses de circonstance et les postures de pure communication apparaissent aujourd’hui dérisoires –sinon même indignes et scandaleuses, quand elles tendent à prendre la justice comme bouc émissaire d’interrogations légitimes et de frustrations compréhensibles, aussi bien dans certains corps de l’Etat que dans l’opinion.

Supériorité –trop méconnue dans un débat public marqué par l’ignorance et l’idéologie-, du ministère public dit « à la française », le fait de confier la poursuite pénale –qui est un acte grave et lourd de conséquences (parfois définitives et irréparables, concrètement)-, à un magistrat (et non, comme dans certains systèmes, à la police, voire aux particuliers privés), s’accompagne traditionnellement, en France, du principe de l’opportunité des poursuites.

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