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En déplacement à Fouras, en Charente-Maritime, le 31 mars dernier, le candidat-président Emmanuel Macron a froidement déclaré sur Europe 1, pour commenter une affaire récente dans la région (un agriculteur poursuivi pour meurtre après avoir tiré sur un cambrioleur) : "Chacun doit avoir la sécurité et c'est le devoir de la puissance publique de l'assurer. Mais, je suis opposé à la légitime défense. C'est très clair et c'est intraitable parce que sinon, ça devient le Far West. Et je ne veux pas d'un pays où prolifèrent les armes et où l'on considère que c'est aux citoyens de se défendre."

                D’une présidence inaugurée par une capitulation sans condition devant des terroristes terriens, à Notre-Dame des Landes, en dépit des décisions de justice, de la position des élus et même de la volonté populaire -comme une légitimation de toutes les violences commises à l’encontre des personnes et des biens, sans oublier les forces de l’ordre-, et, symbolisée aujourd’hui par un ministre de la justice applaudi dans les prisons (quand il n’est pas, lui-même, mis en examen…), on peut redouter toutes les abdications de l’Etat de droit sous la pression de la rue –à plus forte raisons quand s’y mêlent de troubles jeux électoralistes et clientélistes…

Un principe fondamental de notre droit est celui de l’indisponibilité de l’état des personnes, parce que l’identité du sujet de droit est, par définition, ce qui le distingue de tous les autres : c’est l’expression même de la reconnaissance, par le corps social, de son existence, avec tous les effets qui y sont attachés ; il revient donc à la société -et non à l’individu lui-même-, de déterminer les éléments caractéristiques de cette reconnaissance, de manière aussi objective que possible.

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