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Tandis que le ministre de l’intérieur s’évertue à s’afficher comme le soutien de « ses » forces de l’ordre face à la campagne qui les vise –au prix de querelles pichropolines aussi surréalistes que celle qui agite, ces derniers temps, une grande partie de la classe politique et médiatique à propos de la loi « sécurité globale » et de son illustrissime article 24-, M. Macron, emberlificoté dans les méandres de son « en même temps », le désavoue spectaculairement, et, leur « tire dans le dos », en avalisant, pour complaire bassement à un auditoire supposé réceptif parce que « jeune », le vocabulaire du dénigrement et du procès d’intention en racisme que font, à ces protecteurs de l’ordre public et auxiliaires de la justice, les pires forcenés.

Alors que quatre policiers viennent d’être mis en garde à vue et que l’enquête sur les faits qui leur sont reprochés ne fait que commencer, M. MACRON a cru devoir joindre sa voix à la meute médiatique qui les a d’emblée déclarés coupables au seul vu d’une vidéo, en les accablant publiquement et en piétinant leur présomption d’innocence ; c’est, de sa part, bafouer la séparation des pouvoirs et trahir sa mission constitutionnelle de garant de l’indépendance de l’autorité judiciaire (à l’instar de son prédécesseur en pareille circonstance –précédent qui n’excuse rien, d’autant que ce n’est pas la première fois).

            Voici à peine quelques mois un célèbre ténor du Barreau tonnait contre la tenue d’audiences judiciaires en visio-conférence, qualifiant même le procédé de « monstruosité » ; jamais en reste d’une outrance, selon son habitude, il allait même jusqu’à évoquer à ce sujet « la loi des suspects » de Robespierre ! (qui permettait, sur une simple accusation, d’expédier quelqu’un à la guillotine en lui refusant toute défense…).

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