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Rien n’est plus « délétère » -pour reprendre le terme utilisé récemment par Mme Belloubet pour justifier la saisine du Conseil supérieur de la magistrature par M. Macron après les déclarations de l’ex-procureur national financier, Mme Eliane Houlette-, que le virus du soupçon quand il frappe une procédure judiciaire, faisant naître la polémique sur l’impartialité des décisions intervenues –et, donc, altérant le crédit même de l’institution et la confiance des citoyens.

Aucun soldat n’accepterait de monter au front pour s’y faire tuer sous les ordres de généraux antimilitaristes, de cœur avec l’adversaire, qui afficheraient leur mépris pour le sacrifice de leurs hommes et s’appliqueraient à les désarmer…

M. Macron a donc demandé à Mme Belloubet de « se pencher » sur le « dossier Traoré » -jusqu’à toucher le sol ?... On peut se le demander, puisqu’elle n’a pas craint, pour déférer à cette injonction –qui, une fois de plus, après l’ingérence présidentielle dans le cours de la Justice avec l’« affaire Halimi », témoigne du mépris élyséen pour les dispositions constitutionnelles qui font du Président le garant de l’indépendance de l’autorité judiciaire-, d’avilir sa fonction jusqu’à solliciter une rencontre avec cette famille, au demeurant bien lestée de ses casiers judiciaires ; main tendue qui a été sèchement refusée : ce qui est, avec ce piteux camouflet, ajouter le ridicule à l’indignité. Le Président de la République, par garde des sceaux interposée, aura donc maintenant, lui aussi, sa Léonarda…

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