Alors que quatre policiers viennent d’être mis en garde à vue et que l’enquête sur les faits qui leur sont reprochés ne fait que commencer, M. MACRON a cru devoir joindre sa voix à la meute médiatique qui les a d’emblée déclarés coupables au seul vu d’une vidéo, en les accablant publiquement et en piétinant leur présomption d’innocence ; c’est, de sa part, bafouer la séparation des pouvoirs et trahir sa mission constitutionnelle de garant de l’indépendance de l’autorité judiciaire (à l’instar de son prédécesseur en pareille circonstance –précédent qui n’excuse rien, d’autant que ce n’est pas la première fois).